Tripalium, autrefois instrument de torture et de contention utilisé par les Romains, serait à l’origine du mot travail.
Ce mot a souvent été lié à la notion de souffrance. Ne dit-on pas encore d’une femme qui accouche qu’elle est en plein travail ? « Travailler quelqu’un » était un terme utilisé au XIIIème siècle pour définir le fait de faire parler un condamné.
Le travail a donc pendant des siècles fait référence à la notion de souffrance, pour évoluer peu à peu vers une fonction plus positive telle que le moyen d’atteindre la stabilité voire l’aisance financière ou même la réalisation de soi.
Or, le travail aujourd’hui continue de faire souffrir bon nombre d’entre nous, à tel point que les scientifiques et les législateurs ont cherché des solutions pour en atténuer les effets parfois destructeurs.
Le rapport Gollac remis en 2011 a mis en évidence six causes de mal-être au travail :
- L’organisation du travail (mauvaise communication et/ou organisation, demandes contradictoires, contrats précaires…)
- Les relations de travail (manque de reconnaissance, de communication, conflits entre collègues ou avec la hiérarchie…)
- L’environnement (bruit constant, chaleur excessive, froid, manque d’espace…)
- Le contenu du travail (charge de travail excessive, manque d’autonomie, fortes exigences…)
- L’évolution sociologique (agression des clients, sur-responsabilisation…)
- L’environnement économique (difficultés de l’entreprise, compétitivité accrue, incertitude sur l’avenir…)
La notion de risques psychosociaux a ainsi fait son apparition parmi lesquels on retrouve le stress, le harcèlement, les addictions, les troubles musculosquelettiques…
Pour faire face à ces difficultés ou les prévenir, on peut tenter d’agir de différents niveaux :
- Sur la cause elle-même, à savoir modifier directement les causes parmi les 6 mentionnées (organisation du travail, planning, recrutements, formations etc). On va alors parler de prévention primaire.
- A posteriori, une fois le dommage causé (cellule d’écoute psychologique, adaptation spécifique des postes de travail). On sera sur la prévention tertiaire.
- La prévention secondaire vise à réduire les atteintes à la santé en permettant aux salariés de mieux gérer les risques liés au travail. On va cibler les personnels eux-mêmes dans le but de renforcer leurs ressources personnelles.
C’est ce type de prévention qui nous intéresse aujourd’hui.
En effet, bien souvent le changement d’environnement est difficile voire impossible à obtenir par manque de moyens, manque d’intérêt de ceux qui pourraient agir dessus, mauvaise volonté et j’en passe.
Autrement dit, agir sur soi-même plutôt que de tenter d’agir sur l’extérieur. Certains vous préconiseront de pratiquer une activité sportive, de manger équilibrer, de soigner la qualité de votre sommeil et ils auront parfaitement raison !! Parfois, ce n’est pas suffisant voire impossible à mettre en œuvre tant nous sommes submergés dans notre quotidien professionnel et englué dans notre charge émotionnelle tentant désespérément de continuer à faire face.
C’est là que la sophrologie peut entrer en jeu.
La sophrologie permet d’agir sur soi. La pratique régulière va favoriser entre autres choses la maîtrise de la détente physique et mentale, la réduction des tensions corporelles, la diminution de l’anxiété et du stress, un meilleur sommeil.
Le vécu des séances à travers la pratique de la respiration contrôlée, l’écoute des sensations corporelles, la pratique de visualisations va permettre d’instaurer un changement progressif dans notre posture et notre façon d’aborder notre environnement extérieur.
Une meilleure écoute et régulation des émotions, des capacités de concentration développées, une communication plus assertive (moins dans la réaction) sont parmi les nombreux bienfaits de la sophrologie.
Nous avons tous des ressources et des capacités en nous, parfois oubliées, que nous allons raviver en séance de sophrologie, afin de renforcer la confiance en soi entre autres choses.
A défaut de maîtriser notre environnement extérieur, nous avons les moyens de maîtriser nos réactions face à celui-ci, alors qu’attendez-vous !
Sources :
Sous la direction de Bernard ETCHELECOU (2019), Grand manuel de sophrologie
Baudelot et Gollac (2003), Travailler pour être heureux ? Le travail et le bonheur en France
Site : www.inrs.fr
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